Concours scolaire
de la Résistance et de la Déportation.



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2008/2009


Thème national de l'année 2008


"Les enfants et les adolescents
dans
le système concentrationnaire nazi."



Lola Rossi-Fernandez
Collège "les Eyquems" - Mérignac
 


   



Le gouvernement nazi allemand, dirigé par Adolf Hitler depuis le 30 janvier 1933, fut un cauchemar pour tous les enfants et adolescents issus de familles juives ou tziganes ainsi que celui de leurs parents.

Les jeunes gens n'ayant aucune défense ne pouvaient en aucun cas se défendre de ces actes d'agressivité et d'horreur.

Une fois les enfants en camps, les nazis ne se contentaient pas de les exterminer; ils s'en servaient, au préalable, de cobayes, de défoulement.

Dans les camps d'extermination, « centres de mise à mort » les enfants juifs et tziganes étaient immédiatement gazés, pour la plupart (Belzec, Auschwitz).

Il existait aussi des camps de familles tziganes comme Auschwitz–Birkenau où Ernest Vinuret, 18 ans, lors de sa déportation en mai 1944, a survécu grâce à sa volonté de revoir ses parents, ses sept frères et sœurs et la France mais aussi grâce à sa prudence et son sens de l'observation, Il dit que « la chance a joué son rôle dans la survie des déportés ».

Certains jeunes ont trouvé la mort parce qu'ils faisaient partis d'un mouvement de Résistance ou, simplement, parce qu'ils avaient été victimes d'une rafle.

D’autres enfants furent l’objet « d’expérimentation médicales ».

A Auschwitz-Birkenau, le docteur Mengele avait pour obsession l’étude de la gémellité. Au camp, on donnait aux « médecins » le droit de s’adonner à des théories fumeuses et farfelues.

En 1944, la petite Maingrel, née en camp, a subi une injection dans les yeux pour essayer de leur en changer la couleur ; elle en est morte !

Olga Lengyel, infirmière hongroise affectée à Auschwitz-Birkenau, dit de ses expériences qu’elles étaient « au meilleur des cas, d’une puérilité déconcertante ».

Le docteur Mengele marquait sur les corps les lettres « ZS » pour repérer les jumeaux afin de les disséquer.

Les bébés juifs nés en camps se faisaient gazer en même temps que leurs mères. Les bébés de résistantes naissant étaient tout de suite noyés ou étouffés devant la mère.

Dans la doctrine nazie, le critère principal étant le rendement du travail, les nouveaux-nés étaient inutiles.

Le docteur Roshental tuait les fœtus, même au bout de huit mois, parfois même vivants dans le corps de leurs mères.

Ce n’est qu’en 1943 que les résistantes de Ravensbrück ont pu avoir une pièce pour faire dormir leur bébé, uniquement, avec un chauffage de dix heures à midi. La survie des bébés n’était tout de même que de trois mois. En 1944, elles ont pu obtenir une pièce où elles pouvaient nettoyer leur enfant et dormir avec une couverture (la hinderzimmer).

Après la libération des camps, le petit nombre d’enfants et d’adolescents juifs survivants devra se gérer seul, sans repères, confrontés à eux-mêmes (tous les membres de leur famille auront été tués).

Les enfants et adolescents juifs, tziganes sortiront des camps très fortement ébranlés physiquement et psychiquement.

Les orphelins juifs auront d’autant plus de mérite à se réadapter, sans membre de leur famille, la réintégration sera dure. Pour la plupart, ils seront placés dans des associations bénévoles pour leur réapprendre la vie.

Au cœur de l’horreur de la guerre, des actes de solidarité et d’humanité ont tout de même existé. Nikita Bagoin a un souvenir ému du petit cadeau reçu, à chaque Noël, des ses compagnons, pour la remercier d’avoir collaboré et résisté avec eux.

Après la découverte de l’horreur du système concentrationnaire et des crimes nazis, les nations auront décidé de tout mettre en œuvre pour éviter la reproduction d’un tel génocide. L’ONU (Organisation des Nations Unies) a publié des textes internationaux pour la défense des enfants et l’UNICEF pour leurs droits.

En tant qu’adolescente d’aujourd’hui, je ne laisserai pas une telle chose se reproduire.

Les témoignages d’Emile Soulu, Jacques Grébol et Guy Chataigné m’ont émue mais m’ont fait comprendre à quel point raconter son vécu était important pour ne pas oublier l’Histoire et se rendre compte de ce à quoi la haine raciale peut entraîner. C’est pour cela que je ferai tout pour éviter la reproduction d’un tel massacre et la reproduction d’un monde sous la domination nazie.

Récemment, des évènements m’ont choquée, venant d’adolescents : la haine envers la race juive au point d’agresser un autre adolescent physiquement et verbalement.

Il ne faut jamais dire que les choses ne se reproduiront pas et toujours garder « un œil vigilant » sur les choses.

Comme ont dit Emile Soulu, Jacques Grébol et Guy Chataigné : « C’est en transmettant la mémoire » que l’on peut éviter de graves choses.